Au vu des nombreuses publicités qui leurs sont destinées, les enfants deviennent de plus en plus une cible privilégiée pour les publicitaires. Pourtant ces derniers se sont-ils interrogés sur les effets que pourrait avoir la publicité chez les enfants ?
Les effets positifs
La publicité peut avoir des effets positifs sur le comportement des enfants. Cela ce manifeste par des leçons de vie ou des mises en garde face à certains dangers. La pub à également un coté moralisateur. Prenons l’exemple des publicités qui démontrent les dangers de l’alcool au volant. Les fabricants d’alcool consacrent 10 % de leur budget publicitaire pour faire de la prévention. Et même si elles sont parfois choquantes, elles s’avèrent efficaces. De plus, selon des professionnels de la santé, la consommation de lait chez les enfants a augmenté grâce aux publicités, qu’elles soient audiovisuelles ou imprimées. En effet, des publicités colorées et joyeuses incitent l’enfant à boire ou à manger plus de produits laitiers. Nous pouvons en dire de même pour les publicités qui incitent les enfants à manger plus de fruits et légumes par jour.
Publicité pour les produits laitiers « Les produits laitiers sont nos amis pour la vie » et « Manger plus de légumes »
Les effets négatifs
Même si nous retrouvons un coté moralisateur et éducatif dans la publicité, les côtés néfastes qu’elle engendre sont nettement plus visibles. Les répercussions de la publicité chez l’enfant se manifestent généralement par de mauvaises habitudes alimentaires et des troubles de l’alimentation. En effet la publicité donne fréquemment de mauvais exemples aux enfants notamment en ce qui concerne « la malbouffe ». L’exposition aux publicités influence le choix alimentaire des enfants et lorsqu’on les regarde de plus près, elles sont majoritairement liées à l’alimentation trop sucrée et/ou trop salée : gâteaux, bonbons, boissons sucrées, barres chocolatées, sans oublier les pubs sur les fast-foods ventant les mérites d’un nouvel hamburger. Selon certains professionnels de la santé cela peut provoquer une obésité infantile sans pour autant remettre en cause l’éducation parentale… Il faut tout de ne pas oublier que, même si le rôle des parents reste important, les enfants sont prescripteurs d’achats. Ce sont des enfants moins actifs scotchés devant leurs téléviseurs ou leurs ordinateurs à qui nous avons à faire aujourd’hui. Selon une étude, en France près de 80 % des publicités télévisuelles concernent des aliments trop riches en sucre ou en graisses, notamment dans les écrans jeunesse (Gully, piwi, Tfou …).
Mousse au chocolat et Mc Donald’s repas enfants
Cependant, l’obésité n’est pas le seul effet négatif provoqué par la publicité. On reproche souvent aux publicitaires de montrer un monde idéal aux enfants, un monde fermé sur lui- même ou chacun désire les mêmes produits que l’autre. Cela ne les aide pas car l’enfant a du mal à faire la différence entre le monde réel et le monde qu’on leur montre.
La publicité est donc extrême, entre un monde utopiste et un monde barricadé de violence, «l’enfant ne sait plus où donner de la tête ».
Prenons l’exemple de la publicité sur la prévention des femmes battues. Pourquoi y faire jouer des enfants ? Pour sensibiliser les téléspectateurs et leur montrer que l’enfant reproduit les moindres faits et gestes des adultes.
Dans cette publicité, nous assistons à la dispute de deux enfants avec des injures reproduisant les actes de leurs parents. Les enfants peuvent ainsi être influencés à agir de la sorte puisque la publicité le leur montre.
Autre exemple sur les effets négatifs de la publicité
Mc Flurry mêlant monde parfait et alimentation trop riche en sucre :